Pour commencer St Martin n'est pas très grand (87 km²), divisée en un état néerlandais (très urbanisé) et une collectivité française (aux constructions mieux intégrées dans le paysage). Nous y avons passés 11 jours, 28°C était la température de l'air et de l'eau.
Les premiers temps, nous avons observé quelques restes du récent cyclone : routes inondées, vent de sud, grosse houle de nord... puis la situation est redevenue "normale", avec un ciel majoritairement bleu, la reprise des alizés.
Cerise sur le gâteau, l'avant veille du départ il a été demandé à Olivier d'annuler ses congés (no comment), donc au final ce dernier a proposé de consulter ses mails chaque soir... heureusement, cela ne l'a pas trop "perturbé".
En plus il faisait nuit à 18h, donc il calait facilement les 1 à 2h de boulot entre l'apéro, le repas (miam les plats de Sigo), la douche, le film etc. Notre studio était très agréable, avec terrasse, piscine quasiment pour nous tout seuls, l'ensemble avec vue sur la mer, à un prix défiant toute concurrence (intéressant comme nos billets d'avion).
Pour être plus libres, nous avions réservé une voiture, qui au début n'avait pas de feux et à la fin a crevé (la veille, petit coup de stress pour trouver un pneu d'occasion dans un boui-boui), après avoir emprunté quelques pistes à la Beauduc. Sachant qu'une seule route fait le tour de l'île, les embouteillages sont fréquents, bien sûr importants aux abords des villes.
Le pic Paradis est le point culminant à 424m, nous avons évité de s'y rendre car de notoriété publique les caisses sont régulièrement fracturées.
A propos du kite, le vent nous a permis de faire 3 à 4 sessions, ce qui n'est pas si mal pour la saison réputée peu favorable. S'il y'en avait eu plus, Olivier n'aurait de toutes façons pas tenu, car sa tendinite au bras gauche s'est réveillée ;-( Sigo quant à elle s'est bien entraînée aux sauts, elle commence à piger le truc ;-)
La transparence de la flotte était fabuleuse, comme la blancheur du sable ; surfer pour la 1ère fois sur des vagues de reef (1m50 à 2m) était une expérience à la fois grisante et flippante. Nous avons croisé en plus des tortues au large, et sous l'eau une raie énorme ; palmes masques tuba ont bien servi.
Le spot de Simpson Bay était impressionnant, car nous longions à un moment la piste de l'aéroport principal (d'ailleurs, un kitesurfer nous a dit que le croiseur des flics auraient dû nous intercepter, oups). Le spot du Gallion était normalement interdit (arrêté préfectoral il y a 2 mois, snif), mais Olivier voyant un après-midi une aile levée n'a pas résisté longtemps.
Cet endroit dans la baie de l'Embouchure était surtout notre lieu préféré, désert, avec 2 îles d'un côté, une jolie vague au milieu.
Principalement nous avons kité sur le spot d'Orient Bay, en décollant au nord de la anse, car au sud le nombre de parasols et embarcations rendait tendue la manoeuvre.
C'est simple il y'en avait pour tous les goûts (cf. illustration), du plat pour sauter, de la vague pour surfer. On pouvait faire le tour complet de l'île Caye Verde en faisant gaffe aux rochers, rejoindre l'île Pinel en quelques bords de remontée au vent... l'île Tintamarre était par contre difficilement atteignable, ou envisageable à plusieurs afin d'assurer la sécurité.
L'avant dernier jour, nous avons fait une ballade ponctuée de cactus que nous recommandons, entre Pointe Blanche et Guana Bay. En effet il existe des piscines naturelles le long de ce littoral, notamment une bien protégée de la houle, parasidiaque.
De même nous avons bien aimé la baie de Petites Cayes, accessible en 30mn de marche, pile devant un fameux spot de surf, plutôt sélectif (casse devant une dalle de récifs assez proche). Nos petites excursions nous ont permis de contempler des ballets de hérons et pélicans.
Enfin, il faut bien parler de nos déceptions : les marchés sont ridicules, il n'y a pas vraiment un peuple St Martinois en tant que tel (gros brassage de nationalités internationales), le tourisme "all inclusive" se développe à outrance, le fait que tout soit détaxé côté néerlandais ramène une population juste attirée par les bonnes affaires... on le savait quelque part, il ne faut pas s'attendre à une destination "roots".
Nous qui voulions en priorité nous reposer, le choix a été parfait, déjà nous réfléchissons à un autre voyage qui ressemblera plus au Sénégal : à votre disposition
notre album et
la vidéo d'un pro-rider qui n'a pas eu trop de vent non plus.