lundi 25 février 2008

Dépaysement à 1600m et +


Encore une journée d'absence bien choisie, nous avons été gâtés pendant ce long week-end sans un nuage !
Départ vendredi sans trop se presser, besoin de récupérer et faire un brin de ménage, nous arrivons au col du Lautaret vers 13h. Sigo se jette sur son casse-croûte, tandis qu'Olivier réfléchit déjà à l'endroit qui bénéficie du meilleur effet venturi après s'être rapproché de 2 ailes qui volent poussivement derrière l'hôtel. Le choix se porte sur le spot de la ruine. Fidèle à sa réputation, le col nous offre une session excellente avec un zef venu de nulle part (pas des prévisions météo). Dans une ambiance décontractée nous sommes moins de 10 à naviguer, sans stress car personne tente des vols de pente ou autres folies.
Sigo découvre le looping d'aile en pleine fenêtre (devant soi où se situe le max de puissance), manoeuvre à connaître pour gravir les pentes, peu recommandée sur l'eau car avec une aile à boudins la traction peut déchirer du poney ! Comme à son habitude Olivier se montre super pédagogue, du style "tu régresses ou quoi ?". Ses 2 neurones reconnectés, il choisit de la laisser tranquille... remplacé par certains pratiquants masculins, qui aident la ptiote à décoller son aile. Entraînés par d'autres, nous tentons un espace de poudreuse derrière une crête, à n'y rien comprendre le vent contourne le sommet dans notre dos et alimente toujours notre aile, nous gratifiant d'une bonne gavade même si le plaisir fut court. Au bout de 3h avec une mini pause, le regel opère et durcit la neige, Sigo qui a les jambes en coton s'arrête, alors qu'Olivier continue un peu jusqu'au coucher du soleil.

Le soir nous rejoignons Catherine, Michel et 2 amies dans une auberge/ferme, le bonheur se lit rien qu'en voyant nos mines réjouies. Les petits plats dans les grands s'enchaînent, de l'apéro local aux fruits rouges à la mirabelle, le plateau énorme de charcuterie et les farcis (mélange d'oeufs, pain, légume), nous sommes requinqués, limite somnolant avant de rentrer dans nos pénates.

Samedi nous avions décidé de nous reposer vraiment, ainsi la journée est partagée par une tentative de snowkite, de la couture, lecture pour Olivier, des travaux associatifs sur ordinateur pour Sigo. En effet elle avait du taf, 3 associations cela devient beaucoup : les Siamangs (trapèze volant) où elle est trésorière, ALLIANCE Rhône-Alpes (paysans écologistes consommateurs) où elle vient d'être nommée trésorière par intérim, et l'AMAP aux Potes (maintien agriculture paysanne). Pendant ce temps, Catherine et Michel (courageux, un jour de chassé-croisé) descendent à Genoble, ramener 2 fauteuils d'Ikea qui font top classe dans le chalet, et assister (plus en tant que spectateurs) à la préparation des élections municipales.
Il y aurait de quoi écrire une saga, depuis que Christine (tante de Sigo) a mis le feu aux poudres, qu'une route de contournement est en construction (qui ne fait pas l'unanimité), que certains s'ignorent quand ils se croisent... bref une ambiance d'enfer règne chez les irréductibles gaulois, tout un programme à l'horizon se dessine. Quoiqu'il en soit dans 15 jours tout le monde sera fixé, il faudra regarder devant, croire en de nouveaux projets qui sauront fédérer la population.

Le dernier jour, nous devions nous raccrocher aux lyonnais du KAF qui allaient au Lautaret (Gros Taré comme ils disent). Au final, en constatant le vent déjà bien actif nous avons déplié les ailes au col de Solud à 2 pas du chalet (Catherine était contente de nous voir plus longtemps). Fier de "dévierger" ce spot méconnu, et plus tard acquérir ainsi son pass dans le cercle très fermé des chasseurs de spots grenoblois (aventuriers dans l'âme), après avoir mesuré les rafales à l'anémomètre, Olivier teste les premiers bords en 10m2. D'un signe il confirme à Sigo qu'elle peut se lancer en 6m2, il vaut mieux car dans les sauts cela peut vite monter, et puis le carré est restreint, nous traçons dans un étau avec à notre gauche une ligne électrique, en face la falaise qui tombe à pic 900m plus bas sur Bourg d'Oisans, à droite un lopin de plantations entouré de barrières.
La session s'avère hyper tendue à cause du vent irrégulier, de la neige transformée (à chaque chute un trou se forme, dont on s'extirpe en forçant sur les cuisses et abdos), et avouons-le, la pression des spectateurs (dans le village la nouvelle fait vite le tour, c'est marrant). Olivier remet quand même le couvert après déjeuner 1h de plus, jusqu'à ce que le vent s'annule soudainement, il rejoint alors la troupe au bas du micro téléski. Dans l'après-midi les cousins de Sigo sont arrivés avec leur mère, Bartho nous fait un festival de déchaussages sur une bosse improvisée. Catherine ne peut s'empêcher de nous préparer un crumble, que nous liquidons goulûment avant de rentrer sur Lyon vers 21h ; pas de doute nous sommes crevés, mais avec une banane d'enfer.

Vidéo de démo by Sigolive productions :


1 commentaire:

Emiliesister a dit…

Trop long l'article!!faut penser à résumer ...j'ai pas que votre blog à lire moi ;)))