... aucun rapport avec une chanson de Cabrel, juste pour résumer notre "viaduc" de 5 jours qui s'est partagé de la mer (2j) à la montagne (3j).
Tout d'abord nous sommes partis à Montpellier chez Delphine, avec laquelle nous avons passé 2 soirées agréables sur sa terrasse (dont une non prévue, nous la remercions encore), petit apéro qui va bien, et 1 après-midi sur la plage de l'Espiguette, grand soleil qui va bien aussi. A cette occasion, nous lui avons fait essayer le kite dans un vent très léger, qui permit quand même à Sigo de reprendre ses marques (limite elle ne voulait plus s'arrêter).
Vendredi levés aux aurores avec notre copine qui partait bosser, nous avons mis le cap sur Marseillan Plage. Après un petit-déjeuner il faut l'avouer dégueulasse à un des seuls troquets ouvert à 8h, Olivier s'est mis à l'eau sur une mer formée et sous un ciel menaçant, c'était à son tour d'en profiter.
L'heure du midi approchant, nous sommes revenus vers la corniche de Sète, manger courageusement (température frisquette) à une terrasse un menu qui rattrapait la prestation du matin. Ensuite nous avons repéré les principaux spots, non seulement autour de l'étang de Thau, mais aussi vers Leucate, le vent étant malheureusement tombé. Olivier y a enfin trouvé son aile spéciale tempête en occasion, coïncidence, dans le même périmètre où quelques années en arrière il avait investi dans une voile pour le même programme.
Vers 21h nous avons rejoint nos potes angoumois en Ariège à Tarascon, en passant par une belle route sinueuse depuis Perpignan (confirmations à Yves, nous avons été gâtés en virages, et à Arnaud, oui c'est beau), un dîner de chef préparé par Pascal nous attendait.
Réveil à 7h, toute la nuit il a plu mais oh miracle nous apercevons quelques trouées de bleu, ce qui n'empêche, Sigo choisit de rester au campement réviser son concours.
Le temps que la troupe se mette en mouvement (choix des cordées, secteurs de grimpe), Olivier et 3 autres partent au Quié d'Urs, il fait équipe avec Lionel dans Vol au-dessus d'un nid de coucou : sur 4 longueurs (5c/6a/5c+/4c), ils stopperont à la 3ème (100m), les bourrasques étant trop violentes. La descente en rappel s'avérera ainsi plutôt sportive en traversée, et peu rassurante à cause de blocs péteux.
Leur casse croute terminé, ils attendent Jérôme et Jean-Jacques pour finir de s'user dans une "couenne" (1 longueur) chacun.
De retour au camping, rien ne vaut une bonne bière qui fait tourner la tête après l'effort. De son côté Sigo a essayé la piscine chauffée, impeccable pour se décontracter.
Le soir nous mangeons tous ensemble avec les randonneurs au resto, les assiettes sont bien copieuses et font un peu oublier la TV allumée sur le foot à côté. Comme souvent, le président Jacques à trop titiller les jeunes devient vite la tête de turc.
Re-réveil à 7h, cette fois Sigo se joint aux 11 grimpeurs à Sinsat au Pubis (désolé, le rocher se nomme ainsi). A noter, la marche d'approche qui ne dure qu'1h est particulièrement rude, nous obligeant à poser les mains vers la fin. L'équipe se compose à nouveau de Lionel, chacun accomplit sa longueur en tête dans Plaisir du geste (Lionel 6a / Sigo 5c+ / Olive 5c), une voie encore très jolie de 115m, à signaler notre 1er TD inf.
De leur côté, 2 motivés partent se faire la totale jusqu'en haut de la Pelle en 12 longueurs, chapeau ! Après avoir mangé en s'abritant des chutes de pierre, Sigo rentre et comme la veille nous finissons par une couenne en dilettante, lézardant près de la roche.
En fin d'après-midi, nous profitons de la piscine à notre tour, autre récompense bien méritée après l'effort.
Pendant que certains traînent, la tartiflette est lancée. L'apéro s'éternise, nous enfilons le plat puis le dessert poires au mont blanc chocolat, la mine rassasiée dans tous les sens du terme.
Dernier jour nous décollons à 8h15, meilleur score, à Calamès au Pilier des Cathares, Sigo bosse pendant que Olivier fait équipe avec Jérôme (qui monte en flèche) et Lionel dans les 5 longueurs en 165m de Lubelline (variante par Mixte en 6a, puis 5b+/5b/5a/5b) au pas de course (2h). A notre gauche, Pascal ne se sent pas en forme, il rebrousse chemin avec Christine.
Quand nous les retrouvons, après avoir surpris des bestioles à cornes sur la crête finale, nous entendons au loin "au secours, les grimpeurs" !?
Le temps de passer une forêt de ronces, nous constatons dans un ravin les dégâts : une magnifique jument noire repose sur un amas d'arbres morts. En passant un lacet, elle s'est déséquilibrée et a dégringolé 10m plus bas. Rapidement notre corde est passée derrière ses antérieurs, reliée à un arbre par "mouflage" (système qui permet de remonter une charge lourde), une bonne chose de faite afin qu'elle ne descende pas dans le vide. Les secours sont déclenchés, en l'espace de 4h vont arriver les gendarmes du PGHM, le véto, les pompiers, mais aussi Sigo et Rémy avec portant une glacière dignement garnie... le tout ponctués de multiples tentatives pour remonter la bête, dont 2 qui échoueront de peu. Selon les ruades de l'animal impressionnantes par leur puissance, sa position souvent sur le dos et au milieu de branches, nous devons nous improviser bûcherons, attendre qu'elle reprenne des forces pour se relancer (car heureusement elle n'a rien de cassé). Quand nous partirons, sachant qu'aucun hélico suffisamment motorisé ne peut nous aider, un sentier transversal sera creusé (avec pioches, pelles et tronçonneuse), et à 21h nous serons soulagés, la jument est sauvée !!!
Pas de doute une sacrée aventure, dont l'issue est à l'image de la météo que nous avons défié, qui nous permettra aussi de relativiser par exemple le chargement pas gagné du Partner, ou les 6h de route harassants du retour.
1 commentaire:
Sont y pas mignounes ces SIGOLIVE, et cette feuille en forme de coeur, quel romantique cet Olivier !
Lionel
au fait hier soir après avoir lu et revu un peu le texte de Jéjé, on a revu le titre aussi
pou "Au trou avec Pierre le gendarme"
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