De vendredi à dimanche soir nous les avons enchaîné, en se couchant à 1h, 3h et 1h. J'aime autant vous dire qu'il vaut mieux avoir le foie solide et le sommeil réparateur, surtout quand je m'amuse à greffer 2 sessions de snowkite entre.
Sigo, son frère et sa mère avaient cuisiné une bonne partie de la journée, pendant que je les avais lâchement abandonné. Nous nous sommes régalés avec le foie gras accompagné de confit d'oignons, le boeuf à l'orange, le gratin de courges, le gâteau aux petits beurres (merki Kiki), la salade de fruits... heureusement, nous avons fait une pause durant le repas pour digérer un peu.
A cause du boulot le lendemain, arrivés vers 17h30 nous avons écourté le repas à 23h (il restait le 2ème plat, fromages, dessert...), juste après une distribution originale de cadeaux. La dernière fois, chaque personne offrait un présent à une personne connue à l'avance ; cette fois, nous devions faire un présent qui convienne à tous les âges et sexes, puis un tirage au sort a donc eu lieu, dans la grange pour avoir plus d'espace.
Tout d'abord après observation des radios, il m'a confirmé que l'opération était une réussite, on ne voyait plus l'os qui s'était emboité violemment dans l'autre sur 1 cm, il restait à peine visible l'entaille d'une broche. Pour mon problème de sensibilité, il m'a expliqué qu'un nerf a été fortement touché, cette sensation devrait s'estomper au fil des mois. Enfin il m'a répété qu'il fallait être patient, éviter tennis ou vtt, favoriser aviron ou natation... et pour le kite l'important est que je me sente en confiance, ne pas y aller la boule au ventre.
Aaah que c'est bon de reprendre le snowkite, en plus avec mon pote éclopé Rodrigo qui n'avait pas glissé sur la neige depuis une saison entière (et qui a pris la photo) ! Par contre, Sigo a moins aimé la petite excursion : il y a eu l'épisode chaînage avec le chasse neige pas content de nous trouver sur un col (Béal) fermé, puis l'arrivée sur un spot peu ensoleillé voir même très brumeux, glacial et rafaleux... comme si la météo était une science exacte, n'est-ce-pas ?
Je fais donc court pour dire que cette semaine a été marquée par une charge mémorable. Le nombre de colis traités, en rapport aux nouveaux marchés qui ont été conquis (branche où j'apporte ma contribution depuis 2 ans), a passé la barre des 50000 le 7/12 !
Pour vous donner quelques détails, 17 jours après le retrait des broches je n'ai plus de bandage, selon l'infirmière les cicatrices sont "belles". Ainsi depuis 5 jours les nerfs du pouce en surface se réhabituent, je ressens une gêne désagréable qui oscille entre fourmillement et insensibilité, comme si la zone était toujours sous anesthésie. Au niveau motricité à raison de 7 séances pour l'instant, la kiné essaie de positiver après m'avoir dit que j'en aurais pour 3 mois. Heureusement ma soeur aussi kiné me remonte le moral, j'espère toujours que la reprise kite viendra rapidement.
Lundi Sigo avait pris sa journée, elles sont donc parties toutes les 2 après m'avoir tenu compagnie jusqu'au déjeuner.
Il était difficile de passer à travers cette année en habitant presque au coeur des vignes, nous l'avons ainsi dégusté (il paraît qu'il est pas mal comparé au 2010) à plusieurs reprises :
A force de pleurnicher que le trapèze ça va un moment, sur un week-end de 3 jours on peut aussi prévoir autre chose, nous avons fini par faire 2 randonnées dans le Vercors, avec une nuit confortable en chambre d'hôte dans La Grange à Mireille que nous recommandons. Le dîner avec des produits locaux était réussi et copieux (pour nous redonner des forces), l'apéritif de bienvenu original avec des alcools maison à la pomme et orange.
Etant donné que les journées ont bien raccourci et que le 1er jour la rando était annoncée longue, nous avons quitté St Avit tôt samedi. Le départ s'est fait à 10h30 du parking de Beurre au col du Rousset, retour à 17h avec courte pause mangeaille. Nous sommes allés jusqu'au Pas des Chattons, au pied du Grand Veymont ; nous avons adoré les paysages changeants, notamment la plaine de la Queyrie avec la carrière romaine et l'arbre taillé, la vue sur les Alpes, ainsi que ces lapiaz qui aiguisaient ma curiosité depuis quelque temps.
Dimanche nous avons rejoint Nicolas, un ancien copain d'internat de Sigo. Cette fois nous nous sommes laissés guider jusqu'au Pas de l'Allier, en laissant les voitures à 2 endroits entre St Julien et St Martin en Vercors. La ballade était différente, plus courte (2h30), avec un dénivelé moindre, au milieu des buis. Nous avons atteint 2 vertigineux points de vue, surtout celui face aux rochers de Presles (où nous avons déjà grimpé) et du Rang (spot de base jumpers, aperçus brièvement). Je mets aussi la trace GPS, elle peut servir. Le midi nous n'avons pu refuser la chaleureuse invitation de sa famille, un bon repas terroir.
Cette année j'ai fait mon mécréant, pas envie de me geler les fesses à Chalon et de prendre des photos tordues avec ma main pas d'équerre. Finalement j'ai bien fait je me dis, mère et fille ont passé ainsi un agréable moment ensemble au Festival des Soupes 2011 organisé par ma chérie, véritable chef d'orchestre des fruits et légumes !
Hier, j'ai donc passé ma journée à l'hôpital de 10 à 19h. A jeun depuis la veille, j'avais bien la dalle lorsque le repas m'a été servi à 15h, puis règlement oblige ils n'ont pas voulu me lâcher avant que Sigo vienne me chercher.
Je dois encaisser une nouvelle désillusion, car ils ont dû me faire encore des points. Une infirmière doit me changer le pansement (3 fois/semaine) jusqu'à retirer les fils dans 15 jours, ce qui ne m'interdit pas de commencer les séances de kiné (1er RDV demain), heureusement. Pour l'instant les mouvements du pouce sont minimes, sans parler du poignet ankylosé que je bouge à peine et des autres doigts sans force. Le 6/12 je revois la chirurgienne, en souhaitant que ce soit la dernière fois.
Comme souvent, je me suis laissé charmer par les 2 lieux d'exposition qui mettent en valeur les oeuvres :
Ces derniers jours, agréable coïncidence une série de copains m'ont appelé pour vérifier que le moral tenait (merci encore), ce qui m'a permis d'en remuer certains qui n'étaient même pas descendus en profiter quand les conditions étaient réunies. En rigolant je leur disais "files moi ta main, je pars à la flotte sans hésiter".
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| copyright Boogly |
A voir cette belle vidéo de lui, pour ceux qui ne connaissent pas elle permet notamment de faire la découverte du speed riding, jusqu'aux limites où il pouvait repousser cette pratique, en jouant à effleurer une avalanche, glisser sur un câble de téléphérique désaffecté...
Je ne supporte plus de sentir toutes les 5 mn ces 3 broches dans la main, de me laver avec un sac plastique autour, de mettre toujours les mêmes vêtements aux manches larges, de galérer pour faire mes lacets, prendre des photos, de ne pouvoir tenir un stylo, un couteau, de faire des nuits entrecoupées, que ma main gauche soit si gauche, tous ces détails qui à force me rendent dingue au quotidien et me rappellent cette gamelle à la noix.
