En arrivant à Fond d’Urle vers 14h30, une brise moyenne souffle mais la visibilité est très mauvaise, dangereuse lui dira même un gars de l’école Gliss-Kite s’il veut s’aventurer sur le plateau. Le plus sage est de redescendre côté Vassieux, spot de repli, où 2 ailes sont déjà en action… ou plutôt sur le point d’arrêter, car le vent viendrait de tomber ! pas possible, le chat noir cessera-t-il de porter malchance ? Heureusement les arbres recommencent à bouger, à peine Olivier a fini d’installer le matériel qu’il peut naviguer dans cette grande plaine, jusqu’à la nuit (17h30) il en profite tellement il est en manque, peu importe les muscles tirent dans tous les sens mais quel bonheur !
Avant et après l’ouverture des cadeaux, Olivier se fait charrier dans les grandes longueurs, soutenu de-ci-de-là il résiste aux vannes. Ensuite c’est au tour de Lucile, les questions se multiplient sur son amoureux, sa photo sera même affichée au grand jour. Il est tard, nous sentons la fatigue nous envahir… nous parvenons à fixer une date pour l’anniversaire de Sigo en janvier, ils viendront ainsi nous visiter dans notre humble demeure.
Finalement nous partons à 11h, timing presque respecté, car nous avons 2h de route pour Méaudre en passant par Grenoble, le ciel est resplendissant.
Pendant ce temps Vincent et Noé sont « quelque part perdus dans la maison » pour ne pas dire « total aware », Lise profite de ses cousins et sa cousine en jouant au Toc, Catherine et ses amis bretons (Pascale + Michel) sont partis voir la fournée de pain chez Annie et Jacques.
Le dîner se concrétise peu à peu, l’apéro est servi quand Michel et Olivier s’escriment sur les huîtres de Bouzigues (étang de Thau), qui d’ailleurs n’auront pas beaucoup de succès c’est dommage. Après l’histoire des 3 nains lancée pour mettre de l’ambiance… vous savez ils vont à la mine en passant par la forêt car c’est plus court pour eux, le 1er prend une pioche, le 2ème une pelle et le 3ème ? Nous enchaînons avec le plat de résistance, jusqu’au clou final, la bûche rose fluo (couleur obtenue avec une mini dose de betterave), le gâteau de petits beurres au chocolat, la salade de fruits d’hiver (pas assez macérée mais appréciée).
L’heure tourne, nous attendons avec impatience le gong de minuit, tandis que les abords de la cheminée se remplissent de cadeaux à profusion. Admirables ! Lise et Noé ont vengé leur grande sœur adorée des récentes moqueries de son chéri sur ses chaussettes à motifs, il découvre 5 paires toutes aussi ringardes les unes que les autres, ça lui apprendra Brise Persil (synonyme de son nom CASTAING = Casse Thym). Avant de se coucher vers 2h, Sigo ne peut s’empêcher de faire le tri, recycler les papiers et rubans qui ont servi d’emballages.
Le hasard a voulu que cela tombe sur ce bel abat-jour, fait main par Véro, la tante de Sigo qui justement est costumière professionnelle.
Dans le désordre nous avons eu droit à du sanglier, canard, saumon, gratin de poissons, choucroute en salade, crumble salé, macédoine de légumes (du potager de la grand-mère), bûches, gâteau au chocolat... sans parler des friandises maison, de la bière locale, que des produits à ne plus savoir comment s'arrêter ?
Au lever Olivier nous a montré sa tête des mauvais jours, pas bien dormi et sans doute le contrecoup moral des 2 jours sans vent.
En milieu d'après-midi, par groupes les départs se sont enchaînés, nous avons levé le camp vers 17h de peur des embouteillages et assez crevés il faut l'avouer... à 21h extinction des feux.
11h départ pour le col des Supeyres (direction St Etienne-Clermont sortie Montbrison), 2h après nous arrivons au spot, vent léger nous grignotons en regardant quelques ailes tournoyer et nous narguer. Finalement Eole nous a encore fait défaut, Sigo a quand même pu tirer 3 à 4 bords et encore, nous avons abandonné à la tombée de la nuit, la rage au ventre (pour Olivier surtout, qui apprit qu'à 15 km au col du Béal ils s'étaient gavés).
Sur le topo il était noté 45 mn de marche d'approche, depuis la route du Chalet de l'As... sauf que nous avons dû laisser la voiture sur le bas côté, plus vite qu'on ne le croyait... la montée dura en réalité 3 bonnes heures, un petit 1000 mètres de dénivelé (Sigo maugréait, elle cala au bout de 2h, préférant finir tranquillou son bouquin). En haut une jolie étendue avec 2 à 3 dômes disséminés, pas de vent, Olivier continua quand même son "décrassage" en raquettes jusqu'au point culminant à 1700 m.
Vendredi départ en début d'après-midi, il est prévu d'initier Sigo au snowkite sur la plaine de St Honoré au sud de Laffrey, malheureusement le brouillard a remplacé le vent. En passant par La Mure nous arrivons finalement à Villard Reymond vers 16h30, le soleil comme par miracle se découvrant au dernier virage. Le temps de décharger, creuser la neige pour atteindre l'arrivée d'eau, à 18h nous ouvrons les robinets, seulement le lendemain nous utilisons l'eau chaude. Le poële fonctionne à plein régime, mais il est plus agréable d'installer la table du repas à côté. Coucher tôt, crevés de notre semaine, Olivier se réveille à 4h et en profite pour ajouter quelques bûches, le matin il fait à peine 10 °C dans la chambre, ça met dans l'ambiance...
Dès la traversée du village de La Grave/Meije, la route est blanche, des bourrasques recouvrent la voiture de fine poudreuse qui s'échappent des congères, on s'attend à voir des fous volants au col, et pourtant personne ? En fait ils sont derrière dans un large couloir, nous apprenons après que les conditions du matin étant trop dantesques, le début de la compét a été repoussé d'un jour. Par acquis de conscience nous continuons notre chemin jusqu'à la plaine du Casset près de Monetier mais pas un brin d'air, Olivier ne se dégonfle pas et s'équipe pour sa 3ème sortie.
Pour vous situer il fait -10 à l'abri du zef, une dizaine de gars se croisent déjà dans tous les sens, cela ne l'empêche pas de se lancer, s'essayer à de petits sauts... la technique de remontée des pentes en faisant des ronds avec l'aile n'est pas évidente, tout comme les repères dans l'espace comparé à la mer on perd vite la direction du vent. Partis en rando-kite au pic des 3 Evêchés à 1000 m de dénivelé, débarquent les pros qui descendent en freeride, crispant.
Alors qu'Olivier reprend ses esprits suite à une chute, Guillaume CHASTAGNOL, the champion français et mondial de la discipline (excusez du peu) lui fait coucou en jouant pas loin au-dessus de sa tête (voir photo à gauche). Vers 15h Sigo finit son livre, ne se sent pas à essayer, le vent tombe pendant qu'elle va prendre une boisson chaude au troquet du col. On plie à 16h, car Chrisséric nous attend à Bourg d'Oisans.
Le pauvre ne dispose d'aucun équipement pour son break, la montée à Villard s'annonce périlleuse mais en prenant notre temps tout va bien. Sympathique soirée en résumé, ponctuée d'un appel à Lionel pour lui donner un peu envie : nous mangeons goulûment notre plat de spaghettis bolognaise aux épinards, nos tartes au noix, arrosés d'un Bordeaux qui descend tranquillement, puis terminons par un jeu avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Dimanche nous décidons d'inviter Chriss à notre jardin secret, un hors-piste privé top sécurité (entre les sapins), qui se mérite en marchant un minimum. La neige est légère, le soleil brille, les oiseaux chantent... euh on s'emballe, la remontée en sous-bois nous calme bien. Un oeil sur l'horaire, il paraît plus sage de rentrer, plier les sacs et ranger le chalet, se restaurer et partir à la petite station familiale d'Ornon toute proche. Le forfait demi-journée à 8 euros pourquoi se priver ? 2 téléskis dont un hyper pentu qui arrache l'entre-jambe, 3 à 4 itinéraires de descente... Sigo préfère lever le pied car la neige s'avère assez dure, en 2h nous sommes claqués.
Au bout de 4 vins dégustés, aux goûts si différents, nous pensions allers vers Bellecour mais l'alcool faisait déjà effet sur le sens d'orientation de Yves, nous avons atterri à Carnot. L'oeil sur la montre à cause de notre restaurant réservé, nous avons pu faire un crochet par le théâtre avant d'être bloqué dans la rue Mercière, mais heureusement Sigo nous en a dépêtré. A la fin d'un repas léger, nous avons déambulé jusqu'aux Terreaux (et son hôtel de ville), puis nous avons fini à l'Opéra, où devant, nous pouvions distinguer comme un paysage de Charente-Maritime illuminé (facile à trouver parmi les photos).
Dimanche nous avions décidé d'enchaîner les expos de la Biennale (cf. www.biennale-de-lyon.org), mais finalement nous avons plutôt flâné après la 1ère visite d'art contemporain, il faut aimer. Nous avons perdu du temps à trouver un resto de remplacement le midi, il fallait aussi s'occuper de trouver un endroit où mettre les sacs en consigne... car à 18h05 nous devions être à Perrache pour la navette de l'aéroport.
Dès vendredi soir, l'envie nous a pris de tester la crêperie "Tonnerre de Brest" prés de la médiathéque, cadre génial et cuisine acceptable sans plus.
