mercredi 9 janvier 2008

En refuge à Fond d'Urle


Sincèrement avant même de partir nous étions encore fatigués des fêtes, et les prévisions annoncées ne nous enchantaient guère. Cependant, 3 atouts majeurs firent pencher la balance : retrouver nos potes Emilie et Alex (qui repartent à Pittsburgh jusqu'en juillet), s'initier à la spéléologie avec Romain (pas pour Sigo) et espérer un miracle météo (sinon on ne bouge jamais).

Samedi nous traînons à nous préparer, nous arrivons vers 11h, bloqués 5 mn interminables par une course de traîneaux pendant qu'au loin les ailes tournicotent. La visibilité est pourrie, les bourrasques sont vives, Olivier retrouve un gars croisé au Connest le 21/12, plusieurs se tâtent car en 10m2 (leur surface la plus petite, qui correspond à la plage d'utilisation haute) il vaudra mieux éviter les erreurs de pilotage.
Romain décide une petite rando à skis pendant que Sigo préfère lire dans la voiture, et Olivier finalement démarre au bas de la pente. Pas besoin de faire des loopings avec l'aile pour générer de la puissance, en un rien de temps il passe la bute et rejoint une tripotée de pratiquants. 1h après il préfère rentrer, satisfait d'avoir réussi à naviguer au milieu des rochers et trous sans avoir emmêlé ses lignes avec un autre, impatient de revenir sous le soleil.

Après un déjeuner tardif au refuge, le tour du dortoir, la connaissance de Nico un snowkiter bourru, nous décidons d'initier Romain et Chriss au kite sans skis en contrebas à Vassieux. Durant 2h sous un crachin pénétrant ils s'habituent peu à peu au maniement de l'aile, pas évident car le vent de sud est irrégulier, Olivier les tient par sécurité à la poignée du harnais et remet la main sur la barre si besoin. Sigo entre 2 tente une sortie, on stoppe vite car la neige se raréfie et sa planche se raye, pas de chance elle n'a pas encore bénéficié de conditions top. Les garçons voudraient que l'aile réagisse plus vite, mais à l'opposé redoublent de prudence dès qu'elle les tracte fortement... pourtant trempée et boueuse.
A la nuit nous rentrons déguster notre bière accompagnée de sauciflard, faire une partie de Uno ;un groupe de parisiens met déjà l'ambiance quand nos 5 amis supplémentaires débarquent en renfort, avec des victuailles qui restent du 31. Les bouteilles de vins s'enchaînent jusqu'à celle de vodka (française !), épongées par la fondue, le mont d'or et ses pommes de terre à tremper, la salade quand même... les plaisanteries d'un groupe à l'autre fusent, à trop chercher Olivier en prend pour son grade avec la formule "calvitie précoce = sélection féroce", une bonne partie de rigolade s'improvise.

De minuit à 3h nous jouons à "Petits meurtres et faits divers", très intéressant, qui requiert à la fois des aptitudes à endosser un rôle sans perdre de vue la tactique (il plairait à Liz & Vince). Dehors c'est la tempête, une neige humide tombe, ça fait du bien de respirer l'air frais avant de s'emmitoufler dans son sac de couchage.
Réveil aux alentours de 9-10h, mal de crâne en fond (normal), les uns vont s'amuser tels des enfants (luge, "bonnefemme" de neige, partie de Cranium), les autres se prennent pour des héros. En effet, les spéléos en herbe finissent par abandonner l'idée de la 1ère grotte quand les obstacles de la nature les font revenir à la raison.
Ils se rattrapent par défaut sur la 2ème grotte, plus accessible, celle qui permettra à Romain et Arnaud de se salir en 2 mn, tandis que Chriss grimpouille en "grosses" et Olivier s'occupe du reportage photos. Fin de la récré à 14h, le vent est toujours inexistant, nous grignotons, rechargeons les voitures, petit détour afin d'entrevoir des bisons soldé par un échec, nous sommes heureux de retrouver nos pénates et nous coucher comme les poules.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

On parle de nous sur internet !! Chic on est célèbre !!!


Bises Liz & Vince