Dépaysement total

Après une halte éclair devant les maisons des grands parents d'Olivier, à Maubourguet et Parabère, puis un dîner et la nuit chez sa tante Babeth à Burgalays, nous avons rejoint nos amis charentais dans la vallée d'Azun le dimanche suivant.
Florence et Lionel, avec l'aide de Sylvie et François, nous avaient concocté 5 jours en montagne, où la durée de rando avait été revue à la baisse (de 7-8h nous sommes passés à 4-5h en moyenne/jour, 5460m cumulés, plus acceptables, notamment pour Olivier qui a bien dégusté à cause des ampoules).

Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo, puisque le jour où les nuages auraient dû nous recouvrir, nous avons eu un temps clair sans une goutte de pluie.
Sur une journée les 3 garçons ont fait une longue voie (Pic d'Artouste / Pointe Stefan / Excelsa veille sur toi), 9 longueurs en D+, réparties en 3 ouvertes en tête par chacun. Sous la houlette de Lionel qui a su les mettre en confiance, François et Olivier n'avaient jamais escaladé ainsi 400m. Le tout a duré 6h30 avec les rappels et en partant à l'aube du refuge, sur du velour : un moment très intense dont ils se souviendront.

Le reste du périple a été aussi fort en émotions, rien que le fait d'être dans la nature, dormir de refuge en refuge (2 x Larribet + Respumoso + Wallon), cela nous a permis à tous de vraiment déconnecter.
Nous avons vu des lacs aux couleurs splendides, et dans lesquels François ne résistait pas à l'envie d'y plonger. Nous avons traversé des pierriers exténuants, où le moindre végétal devenait un cadeau du ciel. Nous avons observé des isards, dont l'agilité et la vitesse de déplacement nous rendaient jaloux. Nous avons apprécié notre toilette dans les torrents, à la place d'une douche sordide à l'eau froide. Nous avons souffert dans certains dénivelés, vite oubliés par la beauté des paysages environnants.

Autrement, nous avons eu des fous rires qui partaient de rien à en pleurer. Nous avons jubilé en finissant notre dernière saladière, compressée à coups de talons. Nous avons admiré la casquette de Sylvie, victime de la mode des années 80. Nous avons rapidement mis la main sur nos boules quiès, au moindre concerto en flatulences mineures et éructations majeures de François, sans parler de ses ronflements. Nous n'avons pas été de mauvais joueurs, lors de parties de tarot, rami ou trivial poursuit (mention spéciale pour le Pictionnary final).

En conclusion, nous étions tellement heureux d'être ensemble que nous avons eu du mal à nous quitter. Ainsi le jeudi nous avons passé une soirée supplémentaire à Mirande, en improvisant avec réussite et panache hôtel et restaurant.
Merci encore pour ces moments de joie et bonheur, dont certaines bribes transparaissent en regardant l'album Arrens-Marsous.

PS. Traces GPS de chaque journée, visibles avec Google Earth sur demande.