Vendredi soir nous avons dîné chez nos voisins, des sushis variés et nombreux, nickel en prévision de l'effort physique du week-end.
Comme souvent avant une session kite, Olivier dort par courts intervalles, quand à 7h il sonne le clairon en croisant les doigts pour que Sigo ne rechigne pas. Il nous a fallu plus de 4h pour atteindre le col de Bonnecombe, à cause d'une déviation à St Etienne, du détour à Ste Sigolène, de la longue traversée de Puy en Velay. Enfin la route sous le soleil a été agréable, en passant près du Mézenc, des Cévennes enneigés nous avons adoré.
A peine 5km avant le spot (situé à 1350m), la neige est bien présente, le vent plutôt léger nous laisse entrevoir quelques timides ailes qui bougent au loin.
Nous le savions pour le 1er jour l'orientation n'est pas idéale (ouest), nous obligeant à marcher jusqu'à une combe où nous cassons la croûte. La montée entre 2 lisières de forêts est assez technique, Olivier préfère conseiller à Sigo de continuer à pieds, en allégeant au maximum son sac.
Au sommet nous retrouvons la bande d'affreux/furieux (dont 2 qui y sont depuis 1 semaine !), puis découvrons juste le quart de l'étendue qui n'attend que nos traces, et déjà c'est ENORME.
Comme d'habitude Olivier a de suite des envies de longues distances, il entraîne Sigo et ensemble ils remontent le vent pour rejoindre d'autres copains. Nous devons faire attention à une seule chose, les barbelés, qui avec un peu plus de souffle se sautent très facilement ;-)
Sur les crêtes le zef s'accélère, il permet des pointes de vitesses grisantes. En fin de journée le compteur GPS indique 47 km, nous rentrons pile au moment où les ailes ne tiennent plus en l'air, où Gilouz taillade la sienne en 2 sur une clôture sans se faire mal, heureusement.
Rien qu'à observer nos têtes, nous sommes heu-reux ! Après la douche nous filons au relais des lacs déguster notre "bière vivante de l'aubrac" et en priorité, l'aligot qui paraît-il est le meilleur de la région. Pour une somme modique nous mangeons jusqu'à plus faim, calons à la 3ème assiette resservie (le record étant de 11 ?), alors que certains dessinent n'importe quoi avec leur reste ;-)))
Au retour dans le gîte, rapidement nous tombons tous comme des souches. Olivier réveille tout le monde avec sa sonnerie (désactivation oubliée ou pas ?) à 7h, Fred passe déjà un coup de fil à ceux qui ont dormi en camping-car au col. Ils nous annoncent brouillard et vent fort, pas génial.
Le temps de petit-déjeuner, se préparer, balayer un peu, attendre 2 autres lyonnais, le ciel se déchire, nous montons alors mesurer les rafales à l'anémomètre. Ce n'est pas si violent, nous toilons petit et partons cette fois directement du parking car l'orientation est parfaite (nord-est).
Sur le 1er dôme le vent prend des noeuds, mais devient plus régulier, un bonheur pour enchaîner des bords d'une traite, entrecoupées par des sauts qui planent qui planent (où il vaut mieux ne pas regarder sous le surf, ça peut donner le vertige).
Pas de doute Olivier est fier de Sigo, en 1 an de pratique quasi continue ses progrès sont frappants. Elle attaque ses 1ers sauts à une hauteur plus qu'honorable, avec des réceptions en douceur, ce qui est le plus difficile car il est nécessaire d'actionner la barre dans un timing précis.
Pendant quelques minutes le vent baisse, ils sont alors 3 (dont Olivier) à décider de faire un aller/retour épuisant (entre 15 et 20 km) aux voitures pour ramener les grosses ailes. Au retour Sigo a disparu ? les derniers disent l'avoir vu près d'une forêt, donc Olivier repart en sens inverse et ouvre grand les yeux. Il aperçoit un petit point noir au loin, en se rapprochant ce n'est pas elle... apparaît un 2ème point... ouf retrouvée ; elle avait senti le vent faiblir, s'était dit qu'il fallait vite remballer, ainsi elle avait "dérivé"... avec 3m2 de plus chacun, après un bout de discussion avec un ancien en peaux de phoque (intéressé pour pratiquer) nous repartons de plus belle.
Pendant ce temps, Cédric surnommé le fou se met des vols qui durent 1mn à 10-20m du sol, se permet même une photo en lâchant une main. La plupart des garçons sont surtoilés, ils testent involontairement le soaring (qui revient à faire du surplace en parapente, en bénéficiant des courants ascendants à proximité d'un relief).
En attendant la vidéo complète, un court extrait montre quelques folies, alors que nous faisions une pause :
Vers 18h, Sigo privilégie la sécurité et décide du dernier bord (qui faisait presque 10 km !). Olivier prolonge la souffrance pour les cuisses 1h de plus en suivant les connaisseurs vers d'autres plateaux, en se faufilant entre des ruisseaux, enclos... le terrain de jeu est gigantesque, il faudra revenir.
Au compteur de cette 2ème journée est indiqué 87 km, nous n'avions jamais ridé autant, c'est certain l'adrénaline est une véritable drogue !
Enfin nous laissons 4 chanceux qui resteront le lundi (où le vent sera ridicule, sans regret), puis rentrons sur Lyon plus rapidement. Une pizza gloutonnée en cours de chemin, nous permet d'être au lit à minuit. Le lendemain Olivier se lève pour Paris à 5h30, non seulement lui est cramé du visage, mais aussi tous les deux nous marchons tels des robots, limite à descendre les escaliers un par un.
2 commentaires:
Ben voila depuis que j'je dis qu'il ne sert à rien d'aller au delà du Puy Griou (Cantal)
Quand je pense que certains prennent encore l'avion
au risque de déséquilibrer le climat ...
"Elle attaque ses 1ers sauts"
tu vas voir que bientôt elle va se mettre à marcher ...
Bon quand est-ce qu'on essaye ce truc là, le machin ... le K....
Hein ça a l'air sympathoche...
Allez je veux bien essayer
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