Le Rochail

Ce sommet me trottait dans la tête depuis ma rando l'année dernière à proximité, et les gars que j'avais croisé qui n'avaient pas trouvé l'itinéraire par sa face nord. Ayant trouvé une motivée quelques jours avant, Virginie en vacances familiales dans le coin, la copine de Sigo qui ne fait pas les choses à moitié (en référence à son passif de traileuse notamment), j'ai donc potassé les sites pour glaner un maximum d'informations, afin de bien repérer l'accès. Je précise aussi que c'était le week-end (prolongé) où nous emmenions Adèle, récupérée la veille après 5 jours très réussis chez mes parents.

Le 1er jour les filles m'ont laissé en bas près d'Ornon, alors que ces dernières montaient avec le camion, j'avais prévu une petite mise en jambes en testant l'ancienne route de Villard Reymond. Je n'étais pas trop rassuré par les 2 tunnels à traverser, mais finalement la difficulté se trouvait au milieu avec 2 tronçons éboulés où il fallait rester prudent (à oublier en VTT). Il était agréable de retrouver la montagne, et par conséquent un minimum de fraîcheur. L'après-midi et la soirée nous avons profité de Emma et son fils née dernièrement, sans oublier le torrent bien sûr, et le rangement du bois pour s'achever.

Le 2ème jour le réveil a sonné à 5h30, moi qui voulait en baver j'ai été servi ! Tout d'abord il a fallu suivre "miss cabri" toujours devant moi, à part les 2-3 premières heures où j'ai pu faire illusion. Ensuite nous avons un peu hésité à l'approche du glacier, il fallait aussi souvent mettre les mains (limite escalade) et les bouquetins ajoutaient du stress en faisant décrocher quelques pierres. Enfin nous étions heureux d'atteindre ce 3000 dans les temps, nous permettant de poursuivre sereinement, jusqu'à se planter lamentablement sur la fin en se trompant de "combe", sans doute la fatigue... après 21km et 2400m en dénivelé positif.

En arrivant à Villard Notre Dame, le bain dans le torrent nous a permis une séance de cryothérapie gratuite, en remerciant Sigo et Noé de nous avoir offert une bière et nous éviter le dernier bout de chemin sans intérêt. Nous avons bénéficié d'une autre soirée dehors en tshirt jusqu'à la nuit, en sirotant un dernier génépi, le bonheur avec tout le monde réuni.

Le dernier jour, avec Sigo j'ai pu récupérer en montant à Prégentil avant que l'orage débarque. Nous sommes partis tard, pas vraiment pressés de retrouver la canicule en vallée, en regrettant un peu tout de même, car la rocade grenobloise était coupée par des travaux : l'album.